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Un jeune chef d'entreprise veut relier Lectoure à Paris en fauteuil roulant

photo Un jeune chef d'entreprise veut relier Lectoure à Paris en fauteuil roulant

Pour «parler handicap» avec le président de la République et «sauver» son entreprise Le Fauteuil roulant français qui risque de disparaître faute d'investisseurs, Edouard Detrez va rallier Lectoure à l'Elysée. 710 km à parcourir à la force de ses bras.

C'est bien parce que «tout ne roule pas pour le mieux» pour son Fauteuil Roulant Français qu'Edouard Detrez se lance dans «la traversée de l'espoir» qui va le conduire entre le 4 et le 24 janvier, de Lectoure, siège de sa petite entreprise, jusqu'à Paris.

710 kms «à bout de bras» pour le Gersois de 26 ans qui explique : «Je vais rouler en direction de l'Elysée pour défendre mon entreprise, le Fauteuil Roulant Français, sa pérennité et pour interpeller la France sur l'importance du choix, pour les personnes qui comme moi sont en situation de handicap, de rouler français dans les années à venir». Au terme de «ce défi physique et mental», après avoir traversé neuf départements en 17 étapes, Edouard va «se battre» pour rencontrer Emmanuel Macron.

L'accessibilité, l'allocation adulte handicapé, «les Jeux paralympiques de Paris 2024 pour que nos athlètes français décrochent l'or sur un matériel et une marque française» sont quelques-uns des thèmes sur lesquels il souhaite échanger avec le président de la République.

«Le 24 janvier il y aura conseil des ministres à l'Elysée… Dans mon fauteuil, je serai devant la grille du palais. J'espère qu'elle s'ouvrira…». Car il y a urgence, enchaîne le jeune homme qui l'affirme sans détour, «mon entreprise est en danger». Trois ans après son lancement, «elle stagne dangereusement faute des lourds investissements (publics, privés) que nécessite un projet aussi porteur». 650 000 personnes sont sur fauteuil en France et chaque année 5000 besoins nouveaux apparaissent. Et pourtant l'entreprise le Fauteuil Roulant Français, «le seul acteur français sur le marché du fauteuil actif et sport», ne parvient pas à attirer des investisseurs.

Un besoin urgent d'investisseurs

«Pour n'importe quelle application qui peu ou prou ne sert à rien sur le net, une start up trouvera des moyens alors que la mienne, pour le fauteuil français, est en panne d'investissements». Du coup, l'entreprise gersoise qui fait travailler neuf partenaires, reste très fragile, trop artisanale avec à ce jour à peine une soixantaine de fauteuils produits. Pour «bien faire» (recherche et développement, production, industrialisation, commercialisation), Edouard a besoin de 500. 000€ au plus vite puis 1,5M€ ensuite pour passer au stade industriel.

Pendant sa «traversée de l'espoir», il va lancer sur kisskissbankbank, une opération de financement participatif. «Mais c'est surtout sur l'Etat, sur l'Europe que je compte. Ils parlent de réindustrialisation, avec le Fauteuil Roulant Français, c'est 40 à 50 emplois directs qui peuvent rapidement être créés chez nous. Des emplois en France pour un produit entièrement français pour l'achat duquel c'est de l'argent public français qui est versé aux personnes en situation de handicap». Cela aussi Edouard souhaite le défendre à l'Elysée. Et provoquer «quelque chose» pour que son entreprise puisse rapidement avoir les moyens de franchir «les paliers suivants, vitaux pour sa survie».

www.le-fauteuil-roulant-francais.fr. Mail : contact@le-frf.fr

Départ de Lectoure, jeudi à 9 h 30

Dans le prochain film de Franck Dubosc «Tout le monde debout» qui doit sortir en mars, c'est dans un fauteuil roulant français d'Edouard Detrez que se déplace Alexandra Lamy. Bonne pub pour le produit de l'entreprenant gersois qui constate : «De la publicité, des médias, journaux, radios et télés je n'en manque pas. Mais c'est les investisseurs qui ne suivent pas».

Pour son périple, Edouard Detrez sera suivi par son frère aîné et ses parents. Notamment pour le «sécuriser» sur les routes départementales et nationales qu'il va emprunter entre Lectoure et Paris. A chaque étape (première à Agen le 4 janvier au soir, deuxième à Villeneuve-sur-Lot, le lendemain etc.), il prévoit d'arriver devant l'hôtel de ville à 17 heures. Pour rencontrer la population, les médias locaux… Il s'entraîne comme un sportif de haut niveau. Alimentation adaptée, soins d'un kiné…

Sa «traversée de l'espoir» s'élancera ce jeudi 4 janvier à 9 h 30 de la zone artisanale de Lectoure. Tous ceux qui veulent l'encourager y seront les bienvenus.

Source La Dépêche